Depuis quelques années, le Cameroun se mue inexorablement en une Nation en course vers l’émergence économique, attendue horizon 2035. Cependant, environ 5,4% de la population vit avec un handicap, dont seulement 3% sont déclarés « scolarisés ». La première disposition législative traitant du handicap, fut adoptée en 1983. Et 40 ans après, aucune norme juridique ne peut encore garantir pleinement la tutelle du citoyen handicapé au Cameroun. Une réalité qui illustre à suffisance la nécessité de cohésion et d’équilibre sociale dans l’optique du développement harmonieux et durable du pays.

C’est ici que l’ANOPHAC forge son rêve. Celui de voir la personne handicapée jouir pleinement de ses droits afin de contribuer à son niveau à l’effort de construction de la Nation. Passant ainsi du statut d’ « OBJET » à celui de « SUJET » de développement. Ce qui inévitablement requiert la révision systématique de l’asset actuel de l’ « approche du handicap », au bénéfice d’un traitement institutionnel profond, complet et innovant de la problématique du handicap au Cameroun sous l’éclairage des indications promues par la Convention des Nations des Nations Unies relative aux Droits des Personnes Handicapées (CDPH).

Le challenge de l’ANOPHAC vise essentiellement le renforcement, l’adaptation et l’innovation du socle législatif national sur le handicap. Cela signifie :

  1. Rendre effectif le principe de l’égalité de chances entre personnes vivant avec ou sans handicap dans la pleine jouissance de leurs droits, avec une attention particulière aux femmes et aux enfants handicapés ;
  2. Promouvoir les valeurs positives de la diversité dans la culture politique et sociale ;
  3. Parvenir à la reconnaissance et à la tutelle réelle et efficace du rôle indispensable des parents et affines dans tous les aspects de la vie (réhabilitation, éducation, protection…etc) des personnes handicapées ;
  4. Encourager les initiatives destinées à l’autonomisation et à la vie indépendante de la personne handicapée en fonction de son degré de déficience ;
  5. Favoriser l’assimilation de nouveaux paradigmes en matière du handicap permettant la mise à jour constante du système de représentation et de leadership au sein des organisations des personnes handicapées au gré de la pression des nouveaux enjeux et défis auxquels la société fait face ;
  6. Prévenir le handicap, sa dégénérescence ou sa résurgence sous de nouvelles formes, dans les secteurs d’activités productives, à travers le soutien à la recherche scientifique et technologique ;
  7. Avant l’avènement de l’émergence économique prévue horizon 2035, s’assurer de la participation effective des personnes handicapées au projet d’affermissement du Cameroun parmi les Nations engagées en faveur des principes proclamés dans la Charte des Nations Unies. Selon lesquels, la reconnaissance de la dignité et de la valeur